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Les Pères Oblats à Gemmenich (Syndicat d'initiative trois frontières)

Histoire ➔ Chroniques diverses ➔ Le pensionnat Maria Hilf

Chroniques diverses


  1. La Maison Blanche

Cimetière américain

  1. Avant-Propos
  2. Le site avant 1944
  3. Le provisoire
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  5. L'inauguration
  6. De Henri-Chapelle
  7. La gestion

Château David-Eulenbg.

  1. Le château
  2. La carrière (Leverbach)
  3. La Famille David
  4. Pendant la guerre (43-45)

Calvaire Moresnet-Chapelle

  1. Historique
  2. Les Pères Franciscains
  3. Œuvres art. en fer forgé
  4. Découverte botanique
  5. L'ermitage Gordes Klause
  6. Rénovation XIIe station
  7. Le cimetière du calvaire
  8. Départ des franciscains
  9. Une nouvelle gestion

Cloches de Plombières

  1. Départ des cloches
  2. Retour des cloches

Le pensionnat Maria Hilf

  1. Les soeurs à Maria Hilf
  2. Les pères à Maria Hilf
  1. Autres chroniques


Le pensionnat Maria Hilf

Les Pères Oblats à Gemmenich
Un séminaire Apostolique


Dans un coin de la Belgique, à Dampicourt, petit village de la province du Luxembourg, près de Virton, les Pères Oblats de Marie Immaculée (OMI) avaient ouvert un juniorat et aidé des vocations missionnaires à se développer. Pendant une vingtaine d'années, de 1929 à 1948, les Pères avaient fait un grand travail de recrutement dans cette région. En 1949, les possibilités de recrutement semblaient épuisées. La population scolaire oscillait entre trente et quarante. De surcroît, les cours se donnaient à Dampicourt, dans les locaux scolaires qui se trouvaient dans un tel état de vétusté qu'un déménagement s'imposait. En même temps, à Heusy (Séroule), les Dames Ursulines se trouvaient confrontées au problème d'une maison devenue trop grande pour les quatre sœurs restantes. Elles cherchaient des locataires. C'est ainsi que les Oblats se retrouvaient à Heusy : d'où le recrutement pouvait facilement être organisé dans toute la région de Verviers et le pays de Herve. Mais la maison de Séroule n'était pas des plus confortables. Elle était toute "racolée", présentait beaucoup de dénivellements.
Des transformations étaient indispensables, si le juniorat voulait s'y fixer définitivement. La première année à Heusy, la population scolaire s'élevait à cinquante élèves ; la deuxième année, on atteignit le chiffre de soixante-cinq.
Pour justifier des travaux coûteux, il fallait être Propriétaire de l'immeuble. Or, les Ursulines n'étaient pas disposés à vendre.
Pour la suite de l'histoire, feuilletons dans les Annales de la Communauté, le "Codex Historicus".

A vendre...

"Le 29 mai 1950, le RP Nizet, rentrant d'une visite à une de ses zélatrices, Mme Gotta Lelarge, vint trouver le RP Supérieur du juniorat établi à Heusy, le Père Foucher. On lui avait parlé incidemment d'un établissement magnifique qui serait à vendre à Gemmenich, à des conditions avantageuses. Les sœurs du Pauvre Enfant Jésus seraient heureuses de le céder à une congrégation religieuse... Si on allait visiter, histoire de voir... et de faire en même temps une belle promenade... On se décida pour le mercredi 31 mai.

Le 31 mai, jour normal de la fête de Marie Médiatrice, patronne, depuis 1920, du juniorat... le RP Nizet, accompagné de M et Mme Gotta, allait prendre le RP Supérieur à Spa et, de là, on se dirigeait vers Gemmenich.

De fait, il s'agissait d'un établissement grandiose, solidement construit, très bien distribué, pratiquement neuf.
On visita tout à fond, on s'émerveilla. En passant, le RP Nizet demanda à la Sœur Supérieure quel serait le prix... Trois millions... Le Père se demanda s'il avait vraiment bien compris... Et il y a plus de six hectares de terrain, une petite ferme (la ferme Hendricks) et un amour de cimetière rustique qui séduit aussitôt le RP Supérieur.

En rentrant, les Pères parlèrent de leur visite. Evidemment, on ne prit guère la chose au sérieux : c'était loin, on se trouvait si bien à Heusy. Et puis, il y avait les projets de Barvaux. Cependant, le soir, par acquit de conscience, le RP Supérieur écrivit au RP Econome Provincial pour signaler la chose : description de la maison, avantages et désavantages. Mais ne pouvait-on pas envisager qu'il était plus avantageux d'acheter à trois millions, un bâtiment tout juste suffisant ?... Cela fait, le P. Supérieur se coucha... et n'y pensa plus.

Le 4 juin, le RP Supérieur trouva une carte du P. Econome Provincial qui anonça sa visite, voulant voir la maison. On semblait donc prendre la chose au sérieux.

Le 6 juin, dans la matinée, les RP Provincial Nottebaert, le RP du bois et le RP Supérieur (selon Codex) partaient pour Gemmenich. Visite de tout l'établissement de Maria Hilf. C'est tentant... Le même jour à Simpelveld, l'Econome Général des Sœurs confirma aux Pères le prix déjà fixé.
Mais il y avait un amateur probable. Il devait donner une réponse ferme à la fin de la semaine.

Le RP Provincial fut très hésitant. Le RP du Bois trancha la question : " si l'amateur actuel achète, la question est réglée ; s'il n'achète pas, ne pourrait-on voir là une indication de la Providence ? ".

Le vendredi, le RP Provincial apprit que l'amateur s'était retiré, il s'agissait des mutualités qui avaient déjà organisé des camps de vacances à Gemmenich et qui avaient investi un certain capital dans l'aménagement des dortoirs.

Le 12 juin, au conseil provincial de Gijzegem, après une discussion assez longue, on vota pour l'achat de la maison de Gemmenich.

Le RP Perron, assistant général de passage en Belgique, vint également visiter Maria Hilf. Il était très favorablement impressionné par la maison, mais penchait pour transférer à Gemmenich le scolasticat et mettre le juniorat à Verviers. Ce qui d'après lui, en lèverait aux parents le prétexte de la distance, la langue, etc...

Mais il fallait décider rapidement, parce que d'autres amateurs étaient en vue, et il fallait une réponse pour lundi. Et il fallait l'autorisation de Mgr l'Evêque, puis celle du TRP Général. Vendredi 16 juin, Mgr Kerkhofs reçut le RP Provincial accompagné du RP Supérieur. Très aimablement, il leur faisait savoir qu'il était déjà prévenu par les sœurs, qu'il serait très heureux de nous voir s'établir à Gemmenich et souhaitait que notre maison y prospère...

Enfin, dimanche 18 juin arriva de Rome, un télégramme de l'administration générale accordant l'autorisation d'acquérir la maison de Gemmenich. Suivront plus tard la suppression, de la maison de Heusy et l'érection de celle de Gemmenich.

Le 20 juillet, les élèves quittaient Séroule pour partir en vacances : ils n'y rentrèrent plus...

Dès le 21 juillet, commencèrent les opérations de déménagement et le 1er août quelques Pères se fixent à Gemmenich pour mettre en place les meubles au fur et à mesure qu'ils arrivent. La rentrée scolaire, d'abord fixée au 18 septembre, est remise au 25 septembre.

Le 9 novembre 1950, fut enfin signé l'acte de vente de Maria Hilf, qui après avoir été un pensionnat pour jeunes filles, il va devenir la " Maison Notre-Dame de Grâces de Gemmenich". Ce nom lui restera jusqu'en 1955, où il fut changé en "Séminaire Apostolique Notre-Dame de Grâces de Gemmenich".

Fidèle à la tradition, le "Séminaire n'avait qu'une seule section d'études : les humanités gréco-latines, précédées d'une septième préparatoire".

En cette première année à Gemmenich, on trouvait inscrits quarante-trois élèves dans les classes d'humanités (en fin d'année, il en resta 37) et onze en septième, tous internes. Les retours en famille étaient rares : à la Toussaint, aux vacances de Noël, au Carnaval, à Pâques et à la Pentecôte cela explique que les mouvements de jeunesse et d'autres activités récréatives ou culturelles occupaient une place importante dans la vie de l'école.

Un Collège ouvert à la région...

Nous avons dit que les Pères Oblats étaient venus à Gemmenich pour y poursuivre leurs activités missionnaires. Le "Séminaire" était un juniorat et devait être, au sens étymologique du mot, "une pépinière de vocations". Dix ans plus tard, les temps avaient changé.

La démocratisation des études amenait un nombre croissant de jeunes à entreprendre des études secondaires. Mais ces jeunes ne voulaient pas tous étudier le latin. Pour les jeunes de la région de Montzen-Gemmenich, faire des humanités " modernes" était donc synonyme de longs trajets en bus vers Herve ou Verviers ou d'un séjour en internat de ce grave problème et voulant contrecarrer l'action des Ecoles Moyennes de l'Etat qui étaient considérées comme laïques pour ne pas dire antichrétiennes, l'Evêché s'adressa en 1960 aux Pères Oblats. L'Evêque insista auprès de ceux-ci pour qu'ils ouvrent une Ecole Moyenne, dès le mois de septembre. Nous lisons dans un rapport de la "Commission pour les problèmes du juniorat" qu'un nombre assez important de Pères seraient assez favorable à cette idée. Les Economes au contraire, n'y étaient guère favorables parce qu'il serait pratiquement impossible de faire les aménagements nécessaires. D'autre part, il semblait préférable à la commission de profiter d'une nouvelle année de répit pour opérer toutes les adaptations souhaitables à la bonne marche de la maison et d'étudier le fonctionnement de la nouvelle Ecole Moyenne. Le 4 mai 1960, au Conseil de Direction, le Père Supérieur fit part de l'insistance de l'Evêché pour que les Pères commencent l'année suivante, au moins avec une classe.

Dans cette éventuelle Ecole Moyenne, il faudrait faire régner "une discipline ferme conformément au caractère des gens du pays , très attaché à la discipline". Tel était l'avis d'un des membres de la commission déjà citée. Les Ecoles Moyennes de l'Etat, disait-on, y étaient très attentives et le renom d'une Ecole Moyenne chez les Pères en dépendait.

Malgré l'insistance de l'Evêché, on attendit l'année scolaire 1961-1962, avant d'ouvrir une section moderne, cycle inférieur. Celle-ci fut, au début, réservée aux externes et rencontra, dès la première année, un écho favorable dans la région. Du coup, le nombre total des élèves grimpa de nonante et un à cent vingt-deux, dont quatorze en sixième moderne. En même temps, le corps professoral fut renforcé par l'arrivée de professeurs laïcs. De 1959 à 1965 se mit en place l'équipe des pionniers de l'école : MM E. Beaupain, L.Wintgens, A. Liegeois, E. Cracvatte, A. Bertha, J. Huppermann, G. Schyns, R. Jennes, J. Langohr, R. Jongen, H. Lambertz, R. Michel, C. Willemssen et G. Royen

Déjà en 1960, le projet de construction de nouveaux bâtiments scolaires avait été à l'étude. Un nouveau bâtiment devait, aux moins, accueillir les trois moyennes ainsi que les classes inférieures des humanités, avec dédoublement de la première année.

Une fois la décision prise, on passa rapidement à l'action, si bien que les travaux purent être entrepris pendant l'année scolaire 1961-1962. Les plans avaient été dressés par l'architecte David de Grivegnée et les travaux furent exécutés par l'entrepreneur Guillaume Conzen, voisin des Pères Oblats. Le nouveau bâtiment prolongea l'ancien pensionnat vers le sud ; il offrit au rez-de-chaussée et à l'étage, treize nouvelles classes, tandis que le sous-sol abrita une grande salle de récréation. En septembre 1962, les locaux purent être occupés.

Dans les annales du Collège, le samedi 9 mars 1963 resta toujours inscrit en lettres noires. Ce jour- là vers 12h30, un incendie se déclara au 4e étage du bâtiment central, dans une chambrette occupée par des grands internes. La cause n'en a jamais pu être déterminée avec certitude : court-circuit, imprudence ? Malgré l'intervention rapide et énergique des corps de pompiers de Montzen, Welkenraedt et Verviers, le feu violent ravagea tout le 4e étage ainsi que le 3e étage du bâtiment d'entrée. Le "Codex" relatait les événements en ces termes : "Avec ces deux étages, c'est tout le toit mansardé qui disparut, emportant en fumée flammes et cendres, tout ce qui se trouvait à ce niveau". Heureusement, aucune victime… Dès le soir du 9 mars, un samedi, les élèves étant retournés chez eux, pour une semaine, on organisa le déblaiement des décombres : tout ce qui était resté du 3e étage, mis à nu. On passa toute la semaine à réaliser ce travail, avec l'aide d'une main-d'œuvre bénévole, recrutée dans les villages environnants : ouvriers, cultivateurs, indépendants, homme et femmes. Pour la rentrée des internes, le dimanche 17 mars, la maison était propre et accueillante. Les experts étaient au travail ; il s'agissait de retrouver les plans, de les reconstituer et d'évaluer les pertes. Sur le 3e étage, le roofing de carton bitumé est placé...". L'année suivante, la reconstruction de la maison fut entreprise par l'entrepreneur G. Conzen, sur les plans de l'architecte David de Grivegnée. Malheureusement, l'esthétique dut être sacrifié au fonctionnel : il n'était pas possible de reconstruire un étage mansardé avec des pignons d'ornement comme celui qui avait été détruit par le feu. Il fallait faire une utilisation plus rationnelle de la partie reconstruite. On y logea des chambres individuelles et des locaux pour les archives, un certain nombre d'acquariums où on élevait des poissons exotiques s'y trouvaient également.

Le "Séminaire Apostolique" mena donc, au début des années soixante, une existence assez mouvementée : ouverture aux externes et à la région, construction d'une nouvelle aile, incendie et reconstruction. Mais d'autres personnes aussi n'étaient pas inactives. Monsieur le Curé Emile Nyssen de Gemmenich se souvenait que bien longtemps avant 1960, surtout après la fondation du Séminaire et aussi des Ecoles Moyennes de l'Etat, l'avenir des élèves de la région était une préoccupation majeure des familles et des écoles existantes. Mr l'inspecteur Etienne Flas fut un des promoteurs du "Quatrième Degré en Transformation", établi à l'Ecole primaire libre pour filles dirigée par les Sœurs du Pauvre Enfant Jésus.

Ce quatrième degré est une évolution positive, si bien qu'en 1959, à l'initiative du doyenné de Montzen, fut ouverte une "Ecole Moyenne libre pour filles" et qu'il fallut acheter un terrain à la famille Johnen et construire des bâtiments scolaires. Ces bâtiments furent bénis le 31 mai 1962, jour de l'Ascension, par Mgr l'Evêque Van Zuylen. Une partie de ces bâtiments étaient construits sur les terrains appartenant aux Soeurs du Pauvre Enfant Jésus.

A côté de l'Ecole Moyenne Libre pour filles, existait, depuis 1961, l'Ecole Dominique Savio, une école familiale avec sa propre direction. Elle ferma ses portes en 1981.

L'Ecole Moyenne offrait, aux jeunes filles de la région, la possibilité d'obtenir un certificat du cycle inférieur des humanités modernes, sans devoir se rendre à Verviers, Herve ou ailleurs. Celles qui au sortir de la 3e année, désiraient continuer des études devaient changer d'école.

Ce dernier problème préoccupait fortement le directeur de l'Ecole Moyenne Mr le curé E. Nyssen de Gemmenich. Au début de l'année 1965, il fit une première démarche auprès des Pères Oblats pour qu'ils acceptent des filles au cycle supérieur moderne qu'on projetait de créer et qui compterait une section scientifique A (avec prédominance des mathématiques). Parallèlement, on créerait une section latin-mathématiques dont les élèves suivraient le latin avec ceux de la section gréco-latine et les mathématiques avec ceux de la section Scientifique A.

L'ouverture d'un cycle supérieur moderne chez le Pères Oblats ne s'était pas fait sans difficultés. En effet, le 23 janvier 1964 déjà, le Père Jaquemin Supérieur, dans un entretien avec Mgr van Zuylen, Evêque de Liège, avait exposé le projet des Pères Oblats visant l'ouverture d'un tel cycle comme continuation logique du cycle inférieure existant depuis 1961. L'Evêque avait réagi, en citant un de ses collaborateurs : "Mais alors, selon Mgr Kusters, c'était la mort de l'Institut de Dolhain ! ". Ce à quoi le Père Jacquemin avait répliqué, en expliquant les avantages pastoraux et scolaires et en insistant aussi sur les nouvelles possibilités de recrutement. Il avait dit également qu'il y avait déjà des externes en gréco-latine, au cycle inférieur, et que Gemmenich avait la permission d'admettre des externes au cycle supérieur de cette même section.

Bien que l'Evêque ne fasse aucune difficulté au projet en lui-même, il ne voulut pas prendre de décision rapide. Il s'agissait, d'après lui, d'un planning scolaire dans la région et, surtout, à propos de l'Institut de Dolhain qui se trouvait dans une situation critique sur le plan financier.

Il fallut donc patienter encore… Ce qui fit perdre à Gemmenich les élèves qui sortaient de 3e moderne en juin 1964. Ce ne fut qu'un an plus tard en septembre 1965, que le " Séminaire " put élargir l'éventail des possibilités, en ouvrant une section Scientifique A et la section latin-mathématiques. Pour les filles " l'école de Mr le Curé ", ce n'était pas encore les possibilités dont beaucoup d'entre elles rêvaient et puis, il y avait des obstacles à franchir.

Appelés à se prononcer sur la réponse à donner à la démarche de Mr le directeur de l'Ecole Moyenne pour filles, la communauté oblate, après discussion du problème au conseil de direction, conclut ; " Nous ne sommes pas prêts à assumer valablement cette responsabilité. L'opinion régionale verrait mal, dans l'ensemble, qu'un Séminaire forme des filles. Le Père Supérieur décida de répondre négativement à la demande de Mr le Curé". Le rapport de la réunion du conseil de direction se termina par une note ; "Mr le Curé a très bien pris les choses. Il comprend nos hésitations". Les temps n'étaient pas encore mûrs pour la mixité !

Les circonstances amenèrent la création d'une section économique mixte, le 1er septembre 1969.

L'école changea de nom : "le Séminaire" devint le "Collège Notre-Dame". En 1970, des filles sont inscrites en humanités gréco-latines. En 1974, la section latine admettait les filles, dès la première année.

En 1980, la fusion des écoles secondaires du complexe "Maria Hilf" devint effective.


Extraits: Chronique 7 - Auteur: J.Langohr (Gemmenich)